Ipsen annonce les résultats de l’étude de phase 3b/4 ENGAGE qui démontrent que l’utilisation de Dysport® (toxine botulinique de type A) en combinaison avec un programme d’auto-rééducation guidée permet d’obtenir une amélioration

Résultats présentés dans le cadre du Congrès international sur la maladie de Parkinson et les troubles moteurs (MDS) à Nice du 22 au 26 septembre 2019

Paris (France), le 23 septembre 2019 – Ipsen (Euronext : IPN; ADR: IPSEY) a annoncé aujourd’hui les premiers résultats de l’étude ENGAGE. Ils démontrent que le traitement simultané de la spasticité des membres supérieurs et inférieurs chez des patients adultes par Dysport, et un programme d’auto-rééducation guidée (GSC), qui comprend des exercices quotidiens de rééducation personnalisés, permet d’obtenir une amélioration des mouvements volontaires des patients, mesurée par l’évaluation de l’amplitude active composite des mouvements (CXa).1 Les résultats de l’étude seront présentés lors du Congrès international MDS qui se tiendra à Nice du 22 au 26 septembre 2019 dans les posters #13705 et 13711.

ENGAGE est la première étude portant sur le traitement par Dysport de patients atteints d’hémiparésie spastique dans les membres supérieurs et inférieurs en combinaison avec l’auto-rééducation guidée. Le critère d’évaluation principal de cette étude prospective internationale à un seul groupe était le pourcentage de patients considérés comme répondeurs six semaines après la deuxième injection, selon la CXa dans le membre cible primaire du traitement (PTT).1

Le Professeur Jean-Michel Gracies, Chef du service de neuroréhabilitation à l’Hôpital Henri Mondor (à Créteil, France) et investigateur principal de l’étude ENGAGE a déclaré : « Cette étude donne des informations précises sur les stratégies thérapeutiques qui peuvent améliorer les résultats chez les patients atteints de parésie spastique. Nous avons pu analyser les effets de Dysport en combinaison avec un programme d’auto-rééducation guidée sur l’amélioration du mouvement volontaire, alors que les données dans ce domaine sont limitées. Il est important de souligner qu’un délai plus long jusqu’à la nouvelle injection a été observé dans l’étude ENGAGE par rapport aux précédentes études sur Dysport. L’ajout d’une auto-rééducation guidée au traitement par Dysport pour la spasticité des membres supérieurs et inférieurs crée donc un effet synergique. De plus, les taux de réponses solides observés avec Dysport dans cette étude montrent que cette approche permet aux patients d’obtenir des effets bénéfiques concrets dans leur vie quotidienne, notamment grâce à des phases de mobilité accrue plus longues. Ces résultats suggèrent que les patients pourraient voir l’impact de la maladie sur leur vie professionnelle et leur inquiétude concernant les symptômes de la spasticité diminuer. »

Les patients de cette étude ont suivi deux cycles d’injection de Dysport en ouvert, accompagnés d’une auto-rééducation guidée personnalisée. Une dose totale de 1 500 U Dysport a été administrée dans le membre cible primaire de traitement (PTT) et le membre non PTT à chaque cycle d’injection. La dose, déterminée par les investigateurs, devait être supérieure ou égale à 750 U dans le membre PTT. Les résultats de l’étude montrent que 72,1 % des patients de l’étude (98/136 ; IC 95 % : 64,0, 78,9) atteignant le seuil d’amélioration de la CXA prédéfini dans le membre PTT de ≥ 35° dans les membres supérieurs (UL), ou ≥ 5° dans les membres inférieurs (LL) étaient considérés comme répondeurs. 1 Ces résultats encourageants ont été corroborés au moment de la nouvelle injection. Les investigateurs pouvaient refaire une injection de Dysport selon leur jugement clinique. Le délai moyen (écart-type) jusqu’à la nouvelle injection était de 110,1 jours (25,2) et le délai médian (plage) jusqu’à la nouvelle injection était de 106,5 jours (78–157).1 Le délai jusqu’à la nouvelle injection enregistré dans l’étude ENGAGE était plus long que dans les précédentes études sur les membres supérieurs et inférieurs qui ne prévoyaient pas d’auto-rééducation guidée.1,2,3,4 Les données de sécurité étaient cohérentes avec le profil connu de la toxine botulinique de type A.1

La majorité des études sur la toxine botulinique de type A pour le traitement de la spasticité ne prévoient pas nécessairement de protocoles de rééducation normalisés. De même, les études pivotales de Dysport sur ce type de patients portaient sur les stratégies et les résultats thérapeutiques dans les membres supérieurs ou dans les membres inférieurs.2,3 En revanche, dans la pratique clinique, les patients peuvent présenter une spasticité simultanée dans les membres supérieurs et inférieurs.

Il est important de noter que, contrairement aux précédentes études pivotales sur Dysport, ENGAGE a permis de fournir aux professionnels de santé des informations pratiques sur le choix du muscle pour l’administration de Dysport car elle autorisait les investigateurs à choisir différents groupes musculaires dans le membre cible primaire. Dans les précédentes études pivotales de phase 3 sur des adultes atteints de spasticité des membres supérieurs et inférieurs, le groupe musculaire était toujours défini au préalable, à savoir, le coude, le poignet ou les fléchisseurs des doigts (membres supérieurs) et le complexe gastrocnémien (membre inférieur) pour le critère d’évaluation principal.2,3

Dans l’étude ENGAGE, chaque patient a suivi une auto-rééducation guidée personnalisée adaptée à ses besoins et ciblant son membre PTT.1 Les patients devaient réaliser les exercices détaillés dans le programme d’auto-rééducation guidée, qui prévoyait au moins 10 minutes de postures d’étirement submaximal cumulées par muscle, tous les jours au cours de l’étude. Les patients consignaient chacun des exercices réalisés et étaient contactés par téléphone toutes les deux semaines pour vérifier le suivi du programme d’auto-rééducation guidée et la tenue quotidienne de leur journal.

Antony Fulford-Smith, Vice-Président Affaires Médicales, Neurosciences d’Ipsen a déclaré : « Au cours des vingt dernières années, les patients sont devenus des acteurs à part entière de leur parcours de soins. Grâce à l’étude ENGAGE, nous avons pu démontrer pour la première fois les effets bénéfiques de la combinaison d’un traitement par Dysport avec un protocole de rééducation systématique. La participation active des patients à leur propre traitement est un facteur clé de réussite. Chez Ipsen, nous recherchons en permanence des moyens d’améliorer la prise en charge des maladies et des soins associés grâce à une approche centrée sur le patient. En utilisant l’amplitude active des mouvements comme mesure principale, l’étude ENGAGE fournit des informations importantes sur l’utilisation combinée de Dysport et de l’auto-rééducation guidée, l’objectif étant d’obtenir des résultats fonctionnels significatifs pour les patients. »

1 Gracies, J.M., et al. Concomitant treatment of spastic paresis in both upper and lower limbs with abobotulinumtoxinA combined with a prescribed guided self-rehabilitation contract; effect on active range of motion from the single-arm open-label ENGAGE study. Poster presented at International Congress of Parkinson’s Disease and Movement Disorders (MDS) 2019. Poster #1371.
2 Gracies, J.M., et al. Efficacy and safety of abobotulinumtoxinA in spastic lower limb: Randomized trial and extension. Neurology 2017;89(22):2245-53. Available at: https://n.neurology.org/content/89/22/2245.long. Accessed July 2019.
3 Gracies, J.M., et al. Effects of abobotulinumtoxinA injections in upper limb spasticity. Muscle Nerve 2018;57(2):245–54. Available at: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/mus.25721. Accessed July 2019.
4 Gracies, J.M., et al. Safety and efficacy of abobotulinumtoxinA for hemiparesis in adults with upper limb spasticity after stroke or traumatic brain injury: a double-blind randomised controlled trialLancet Neurol2015;14(10):992-1001. Available at: https://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(15)00216-1/fulltext. Accessed July 2019.
5 Gracies, J.M., et al. Guided Self-rehabilitation Contracts combined with simultaneous injections of abobotulinumtoxinA into upper and lower limbs in spastic hemiparesis: baseline data from the ENGAGE study. Poster presented at International Congress of Parkinson’s Disease and Movement Disorders (MDS) 2019. Poster #1370.
6 American Association of Neurological Surgeons. Spasticity. Available at: https://www.aans.org/Patients/Neurosurgical-Conditions-and-Treatments/Spasticity. Accessed July 2019.
7 National Institute of Neurological Disorders and Stroke. Spasticity Information Page. Available at: https://www.ninds.nih.gov/disorders/all-disorders/spasticity-information-page. Accessed July 2019.
8 Chih-Lin Kuo, C.-H., Hu, G.-C. Post-stroke Spasticity: A Review of Epidemiology, Pathophysiology, and Treatments. Int. J. Gerontol. 2018;12(4):280-284. Available at: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1873959818300073. Accessed July 2019.
9 Pirazzini, M., Rossetto, O., Eleopra, R. & Montecucco, C. Botulinum Neurotoxins: Biology, Pharmacology, and Toxicology. Pharmacol. Rev. 200–235 (2017). doi:10.1124/pr.116.012658
10 Jitpimolmard, S., Tiamkao, S. & Laopaiboon, M. Long term results of botulinum toxin type A (Dysport) in the treatment of hemifacial spasm: a report of 175 cases. J Neurol Neurosurg Psychiatry (1998).

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